La place de la chirurgie, un temps contesté, dans la prise en charge des cancers du sein est revenue actuellement au
premier rang des moyens thérapeutiques.
Le vieux dicton « Il n’y a pas de guérison des tumeurs solides sans un contrôle local correct » garde toute sa valeur et le risque
de récidive reste constamment augmenté dans toutes les études où ce contrôle local n’a pas été satisfaisant.
Cependant la chirurgie, comme toutes les disciplines cancérologiques, change. Le chirurgien n’est plus le seul acteur
et les moyens thérapeutiques multiples imposent la confrontation des points de vue. La vision totalitaire de l’acte
chirurgical a fait place à la vision plus démocratique de la multidisciplinarité. Cependant, ne nous y trompons pas, ce
n’est pas parce que les chirurgiens ne passent plus les premiers dans tous les cas que leur rôle a diminué, au contraire.
La chirurgie a fait des progrès techniques depuis la fin du 19e siècle et l’intervention de Halsted. Une grande partie
de ces progrès a été obtenue grâce au dépistage précoce et si la taille moyenne des cancers consultant pour la première
fois à l’Institut Curie en 1981 était de 4,3 cm de diamètre, la taille moyenne en 2007 était de 1,64 cm. Par nécessité
nos techniques ont du changer. Le traitement conservateur réalisé dès les années 60 avec succès a été validé par de
multiples essais thérapeutiques et la « révolution du ganglion sentinelle » au milieu des années 90 a permis d’éviter
des curages ganglionnaires inutiles tout en évitant la survenue des « gros bras ».
Sign up here with your email
ConversionConversion EmoticonEmoticon